Le Pré ou les poèmes skilistiks

De Pierre-Isaïe Duc

Par la Cie Corsaire Sanglot


L’auteur et acteur valaisan Pierre-Isaïe Duc, à qui l’on doit l’excellent Chant du Bouquetin, poursuit son exploration de thématiques locales dans une création poétique fleurant bon les souvenirs d’enfant. Au centre, le ski des prés, les lattes qui dévalent cahin-caha le jardin familial et la fierté de dompter, tel Collombin, un terrain miné par les poireaux gelés. Le ski comme métaphore de vie, de ses cahots et ses apprentissages aussi. Puis les touristes ont débarqué et les promoteurs bétonné les alpages. Comment les autochtones réagissent-ils à cette perte de repères synonyme de dérive de société? Fort de sept cartes postales hivernales tendres et décalées, Le Pré ou les Poèmes skilistiks décortique notre système économique et sacro-saint progrès avec un parler vrai ancré dans sa terre, mais génial d’universalité.


Distribution

Texte et mise en scène : Pierre-Isaïe Duc
Son et musique : Christophe Ryser
Scénographie et costumes : Isabelle Pellissier
Lumières : Patrick Jacquérioz
Interprétation : Valérie Liegme,Vincent Rime, Vincent Fontannaz et Léonard Bertholet
Musique sur scène : Christophe Ryser
Dj : Graham Bloomfield

Articles de presse

Forum RSR du 7 décembre 2011
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Le 19:30 du 6 décembre 2011


Le Temps du 7 décembre 2011







Le Courrier du 7 décembre 2011











L'1dex du 11 novembre 2011
Françoise Bosson

Vous aimez le Valais ? La pente ne vous fait pas peur ? Alors, enfilez votre bonnet, et filez au théâtre ! Car il est un homme de spectacle qui sait parler du Valais aux Valaisans. Sans dénoncer ni faire de concession, il nous conte le réel.

Dans son spectacle « le Pré ou les poèmes skilistiks » avec l’interprétation magistrale de la compagnie Corsaire Sanglot, Pierre Isaïe Duc, nous fait remonter à la source et nous invite à la descente, si poétiquement que, malgré les courbatures et les bleus, on le remercie en se relevant…

Par la magie du théâtre, le plateau devient pente, la pente devient piste vertigineuse, (là où il descend, tu montes pas à pied!), tout s’enchaîne, tout dévale, les millions tombent du ciel, le replat devient station, le béton remonte de la vallée… Impossible de distinguer le haut du bas, le mieux du pire, l’arroseur de l’arrosé, tout se mêle dans ces décennies de l’irréparable. Quand le brouillard se lève, le mal est fait, sur le (Haut ?) Plateau couvert de cubes vides, un bonhomme de neige, d’une tristesse abyssale, respire avec peine … Sortie du jardin d’Eden …

La poésie elle-même participe à la métaphore, le mot touche, bouleverse et on ne peut le faire répéter : sur la forme comme sur le fond, il n’y a aucun moyen de revenir un peu en arrière. Aurions-nous pu faire autrement ? pouvons nous faire autrement ? La question est posée … mais j’avoue que, revenue de l’autre côté de cet hallucinant miroir, en moi, l’impression d’inéluctable domine. Et, tout continue …

Dates de tournée

au Théâtre du Crochetan à Monthey
les 8, 9 et 10 novembre 2011

à l’ABC de La Chaux-de-Fonds
les 18 et 19 novembre 2011

à la Granges de Dorigny à Lausanne
les 24, 25 et 26 novembre 2011

au Théâtre du Loup à Genève
du 2 au 18 décembre 2011

au Théâtre de Valère à Sion
les 12 et 13 janvier 2012

à Nuithonie à Villars-sur-Glâne
les 19, 20 et 21 janvier 2012